Bonsoir à tous
Voilà, je poste une nouvelle que j'ai écrite et finie il y a un an maintenant. Je suis ouverte aux avis, bonne lecture
J’étais à la banque. J’allais retirer de l’argent. Puis, trois hommes baraqués habillés de noirs, avec pistolets, cagoules et gants déboulèrent. Je levai les mains essayai de m’échapper. Un gros bruit. Une douleur dans le torse. Un « boum ». Je tombai sur le carrelage froid, noir et blanc. Le torse en sang, je fermai les yeux.
Chapitre 1 ; Le déclique.
Ca faisait 14ans. Quatorze années que je ne l’avais pas vue. Jamais ne m’était venu à l’esprit de la rechercher auparavant mais là, s’en était trop. Je n’avais eu aucunes petites-amies depuis sa mère et je savais pourquoi. Grace à mon psychologue. Le fait de savoir que j’avais une fille mais de ne pas la connaître me bloquait. Si, une fois j’avais eu une histoire avec Angelina Belle mais c’était une aventure sans lendemain. Sur le tournage d’Inside. Un film qui se passait à New York sur les petites stars de la ville. Les bourgeois de Manhattan.
J’étais pré à tout pour la retrouver. A tout. Elle me manquait. Je ne la connaissais pas mais elle me manquait. Je me levis de mon vieux canapé des années 2012, c’était un canapé design à l’époque. Un canapé couleur cappuccino un grand fauteuil d’une personne. Je me levai donc de ce canapé et ouvris un tiroir d’un autre meuble datant de 2012, il était beau, j’aimais les antiquités. Toutes ces choses qui étaient d’un temps où la vie n’était pas comme maintenant. Où la vie était beaucoup plus difficile. Dans ce tiroir je pris une photo, une photo de ma fille. Derrière on pouvait voir un petit mot de sa mère.
Voici une photo de ta fille, elle s’appelle Clara.
Sur la photo on voyait un bébé, un petit bébé maigrichon. Elle n’était pas très belle, Clara était toute fine; trop pour un bébé. Bien sur, puisqu’elle était né prématurément. Sa mère était partie sans rien dire, je revenais de mon premier tournage, le 2 janvier 2038. J’avais 26 ans à l’époque et je n’avais plus revue cette fille depuis 6mois. Je n’avais couché avec elle qu’une fois, lors d’une soirée entre pote. Je venais d’être recruté pour le tournage de mon premier film alors mon meilleur ami à invité toute la faculté à une petite fête qui s’était terminé avec toutes les filles dans les bras d’un mec. Et six mois plus tard je recevais ça par la poste. Je l’avais enfouis dans un tiroir en pensant ne jamais plus la ressortir mais, maintenant, je me fais vieux, ce n’est pas tous les jours qu’on a 40ans.
Quand je voyais cette photo, je me demandais quel âge elle avait. Si elle était toujours brune ou si elle était devenue rousse, comme sa mère. Si elle avait toujours ces yeux bruns, presque noirs, qui perçaient l’objectif de l’appareil photo, ou du téléphone, ou du caméscope. Si ses yeux étaient devenus jaune/noisette, comme ceux de sa mère. Si elle était toujours maigrichonne, ou un peu bouboule, ou normale. Mais je savais qu’elle avait maintenant quatorze ans, que si je la retrouvais, elle n’allait surement pas m’accepter tout de suite. Il allait falloir du temps, beaucoup de temps. Aujourd’hui, le 2 janvier 2052, il était temps de la retrouver, puisque c’était son anniversaire, cela serait un joli cadeau, non ? Voir son père, avoir enfin un père. Peut être qu’elle en avait un. Peut être que sa mère avait trouvait un autre homme qui m’aurait remplacé pendant quatorze ans. Je n’en savais rien et cette idée me rongeait l’esprit. Personne n’a envie d’avoir deux pères ? Enfin, je croyais. Je pris mon courage à deux mains et me dirigeais vers mon Nonyphone. C’était une petite partie de mur, je disais : « Nonyphone, appelle le 0986542136. » avec fermeté et le Nonyphone appelait le numéro. Le temps que le Nonyphone composait le numéro, j’espérais que Keriane (la mère de Clara) n’avait pas changé son numéro en quatorze ans. Oui, je le connaissais encore. C’est une des raisons pour laquelle mon psy m’avait dit que je tenais toujours à Keriane. Tout à coup, on entendit une voie de femme, un peut robotisée dire : « Le numéro à était changé il y a 12 jours, si vous souhaitais laisser un message sur la nouvelle messagerie de Keriane Parker dite « Oui » sinon, vous pouvez raccrocher ou alors […] » Je raccrochai immédiatement. Parker. Parker. Je me souvenais enfin que son nom de famille était Jonas. Mais peut –être que c’était une autre Keriane, que son nom de famille était bien Parker. Je m’accrochais à cette idée. Après quatorze ans, j’aimais toujours Keriane Jonas Je l’avais toujours aimé et j’espérais l’aimer toujours. Mais d’un autre côté, je ne voulais plus l’aimer. Elle m’avait fait trop de mal ; m’arracher ma fille sans même oser me l’avouer de vif voie.
Je claquai des mains et un petit scooter volant apparue. Il était bleu foncé et ressemblait à un scooter des années 2012, sauf qu’il n’y avait pas de roues mais des jets propulseurs. C’était un des premiers modèles. Je l’avais eu en cadeau lors du tournage d’Inside, j’avais reçue tellement d’Oscars pour mon rôle dans le film que les réalisateurs me l’avait offert à la fin des nominations des Granny Howards. Je me mis dessus et partie de chez moi. Je me dirigeai vers le commissariat de la ville. Il ne servait à rien. Les policiers jouaient aux mikados avec les crayons, et s’envoyaient des avions en papier, plus personne n’utilisait le papier ! Tout le monde dans les rues se promenait avec une tablette tactile.
Quand j’arrivai à l’entrée du petit bâtiment ceux qui jouaient aux mikados prirent les crayons et les rangèrent dans le pot, ceux qui faisaient du pliage pour leurs avions mirent leurs feuilles à la poubelle immédiatement et, une petite nouveauté par rapport à la dernière foi : ceux qui jouaient avec leurs règles à l’épée, s’arrêtèrent net pour poser celles-ci devant eux, sur leurs bureau vide. La dernière foie que j’avais été dans ce commissariat c’était il y avait 5 ans de cela, on avait tourné Just On Fire dans ce commissariat, la seule foie où j’avais eu un rôle de gentil dans un film, le policier principal, le seul film aussi où j’ai pu tourné qui avait fait un flop. J’avais alors compris que ma place dans les films était le méchant. Non, pas le bad-boy mais bien le méchant pur et dur.
Je m’approchais du premier bureau apparent à l’entrée de l’endroit. Je sorti mon portefeuille (j’avais mis la photo de Clara dedans) et le montra au policier sans rien dire. Le policier faisait un air étonné, surement pour les deux choses suivantes ; déjà, plus personne ne devait venir ici en ayant réellement besoin de leurs aide et, c’est sur, un homme qui montre la photo d’un petit bébé, une vieille photo, c’était bien il y avait quatorze ans on voyait cela.
- « C’est Clara, elle a maintenant quatorze ans, je suis son père mais je ne l’aie jamais connue, pouvez-vous m’aider à la retrouver ?
- Je ne sais pas… Je dois dire que … nous autres sommes tellement débordés !!
- Cette blague n’était peut-être pas très utile monsieur l’agent. Ecoutez, je m’appelle Mathieu Smith, j’ai quarante ans. Je voudrais rattraper le temps perdue avec ma fille que je ne connais pas et qui ne me connait pas.
- Avez-vous au moins essayé le Nonyphone ?
- Bien sûr !! Mais le numéro n’est pas le bon et je n’ai pas envie de prévenir sur un simple message de répondeur de Nonyphone que moi, l’homme qui n’a était que l’histoire d’une nuit entre deux ados, l’homme qui ne l’a pas rappelé le lendemain, l’homme qui n’a jamais cherché à savoir quoi que ce soit à propos de sa fille, vient la chercher…
- Très bien. Donnez-moi votre numéro et je vous rappelle dès que j’ai du nouveau… Le nom de famille est ??
- Jonas. La mère se nomme Keriane Jonas »
Chapitre 2 ; La nouvelle qui tue.
Maintenant je pouvais rentrer chez moi la conscience tranquille. Enfin, c’était ce que je me disais. En réalité j’étais inquiet, troublé et stressé. Mais d’un autre côté, rien que le fait d’avoir fait le premier pas vers Clara m’avait… soulagé.
Je m’étais affalé sur mon canapé et j’ai attendu. Je me répétais en moi-même que la police n’allait pas la chercher, ou n’allait rien trouver durant les prochaines vingt-quatre heures. J’avais du avoir le temps du trajet, d’enlever ma veste et mes chaussures et de m’affaler sur mon canapé quand le Nonyphone sonna. La sonnerie de téléphone des années 1990 m’avait fait peur et j’avais sursauté. Je décrochai le Nonyphone.
- « Oui Bonjour Mathieu Smith au Nony, que puis-je pour vous ?
- Bonjour M. Smith, c’est l’agent Rionne. Nous avons une mauvaise nouvelle à vous annoncer mais je préfère vous le dire en face, je suppose donc que vous êtes chez vous ? Je viens immédiatement. »
Les propos de l’agent Rionne faisaient froids dans le dos. En tout cas, c’est ce dont j’avais eu l’impression. J’avais une boulle au ventre. Quelle mauvaise nouvelle allait-il lui annoncer ? C’était quelque chose de pénible. Une longue attente suivit ce coup de Nonyphone. Quand j’entendis le bruit de la voiture de police volante atterrir dans son jardin je me levai raid. Et quand on frappait à la porte j’étais déjà devant pour ouvrir.
- « Agent Rionne ? Entrez, je vous en pris »
L’agent de police entra à ces mots. Il découvrit le salon avec ces murs marrons et rose en tapisserie tachetée d’une marque de Ketchup à la droite du canapé couleur rouge. Couleur sang. Il s’assit sur le canapé et fut dégouté par ces gouts vieillots que j’avais. Je le vis à son visage, les gens en général n’aimaient pas les années 2010.
- « Asseyez-vous avec moi, M. Smith. Il le vaut mieux pour que vous puissiez accueillir la nouvelle.
- Allez-y, dites-moi. Je veux savoir qui est ma fille et où elle est. (J’avais dis en m’asseyant)
- Où, là est la question depuis maintenant 6ans voyez-vous. Clara Jonas se promenait dans la rue lors de ses 8ans. Elle allait à l’école qui était juste à coté de chez elle, en deux pas elle y été. Mais avec deux pas il peut il arriver bien des choses. Donc, elle allait à l’école toute seule depuis la rentrée et le 14 février 2046. Et elle n’a jamais été à l’école ce jour là, ni les jours d’après.
- Je ne comprends pas bien Monsieur L’agent.
- Clara a été enlevée monsieur. »
A ces mots, le monde s’écroulé autour de moi. Comment j’allai survivre à une telle chose ?
- « Je suis désolé monsieur.
- Mais je ne comprends pas, vous n’avez pas retrouvé le monstre qui l’a kidnappé depuis tout ce temps ?
- Bien souvent, nous ne les trouvons jamais. Et puis l’affaire a été classée il y a 5 ans. Je ne comprends pas, la mère de Clara ne vous a pas prévenue en six ans ?
- Non. A part la photographie que je vous aie montrée je n’avais aucune autre information sur Clara.
- Je dois retourner au commissariat, au revoir Monsieur Smith.
- Oui, c’est cela, « au revoir ».
J’avais envie d’étrangler cet homme. Il allait laisser un père seul chez lui alors qu’il venait de lui apprendre que la fille qu’il n’avait jamais eue avait été enlevée. Pourquoi moi ? Pourquoi une telle chose m’arrivait à moi ? Je ne savais plus quoi faire. J’étais déboussolé. J’étais désemparé. Je ne comprenais pas comme cet homme. Non. Comment ce monstre pouvait-il enlever des enfants. Soudain, une idée qui me donna la chair de poule s’empara de mon esprit. Si la fille était… morte. Je voulais la rejoindre à tous prix. A tout prix. Je me dirigeais vers ma cuisine. Je n’avais pas envie d’utiliser les commandes automatiques, sinon le robot aurait refusé de me le donné. J’ouvris alors un tiroir. Dans ma main se tenait maintenant un couteau. Un couteau semblable à celui dont Chucky se sert pour tuer les gens. Dans ces vieux films d’horreurs. Je posais la lame aiguisée sur le coté veines de mon poignet. Je VOULAIS le faire. Mais une idée me vint et je me dis que ma petite Clara était peut-être encore en vie. Mais il y avait une chance minime. Je ne savais plus quoi faire et me dis soudain que finalement, cela ne servirait pas à retrouver son potentiel assassin. Mais l’idée que cette abominable personne pouvait être son assassin me faisait froid dans le dos. Très bien, si c’était comme ça, j’allais essayer de la retrouver. D’attraper cette chose et qu’il ait comme punition la peine de mort.
C’est vrai que le monde était devenu bien meilleur vers les années 2025 mais la seule chose qui ne l’était pas devenue c’était la police. Certes, ils n’avaient pratiquement plus rien à faire mais c’était justement la raison idéale pour se mettre à fond sur les seules affaires qu’ils trouvaient à s’occuper. Comme l’affaire Clara. Mais non. Ils se contentaient des avions en papiers. Mais il y avait tellement peu de crimes commis que cela ne servait à rien de s’acharner. C’était CA la pensée des agents de police.
Maintenant que j’avais décidé de trouver ce monstre, je me sentais mieux. C’est donc pour cela que je reposais doucement le couteau Chucky à sa place. Je montai pour me coucher dans mon lit à eau. Quand je me lançai pour atterrir sur mon matelas, j’étais déjà à moitié endormi.
Chapitre 3 ; Le commencement de l’enquête.
Le lendemain matin je me réveillais dans mon lit à eau, exactement dans la même position inconfortable que j’étais quand je m’étais jeté sur mon matelas la veille. Je me levai et partit dans la cuisine me préparer le peu de chose que j’allais déjeuner. Quand j’allumais mon home cinéma dans mon salon je mis la chaîne des informations. Les informations n’étaient plus les mêmes qu’avant. Maintenant que pratiquement plus aucun crime ni délits n’était commis, regarder la chaîne des informations permanentes était beaucoup plus agréable et n’était plus un supplice. J’augmentai le son de la télévision et repartit dans la cuisine me faire des œufs brouillés. Je pris une assiette et la remplie d’œufs avant de partir manger sur le canapé rouge sang en face du home cinéma.
« Flash info, une enquête est ré ouverte à la suite de la demande du Papa de la petite Clara. Le père de l’enfant, adolescente maintenant, n’a pas souhaité se montrer ni révéler son identité car il est devenu un acteur riche et célèbre connu pour ses rôles parfaitement bien joué de méchant sans pitié. […] » Le reste du baratin du présentateur ne passait pas la limite de mes oreilles. Je l’entendais comme si j’étais dans une bulle d’air et lui à l’extérieur, sa voix résonnait dans ma tête mais je ne l’écoutais pas.
J’étais heureux. Ils allaient rechercher encore ma fille et allaient peut être la trouver. Je savais que c’était presque sur que Clara avait été tuée ou qu’elle soit morte de faim, de soif. Mais cela m’importait peu. Je me murmurais à moi-même.
- Ce salop va être retrouvé et va payer pour ce qu’il a fait à ma petite fille.
Je remarquais sans me regarder dans la glace que je venais de modeler un sourire sadique sur le coin de mes lèvres. Je mangeai mes œufs a toutes vitesse et m’habilla très vite aussi quand j’entendis le Nonyphone sonner.
- « Bonjour, Mathieu Smith au Nony.
- Monsieur Smith, ici l’agent Rionne. Avez-vous regardé la chaîne d’information permanente ?
- Oui, vous avez ré ouvert l’enquête, non ?
- Tout à fait. Je voulais vous prévenir que nous faisons du mieux que nous pouvons.
- Est que c’est parce que je suis un acteur connu ? Que vous avez ré ouvert l’enquête ?
- Non… pas du tout… (Bredouilla t-il)
- Si, c’est pour cela, je veux l’entendre de vif voix.
- Oui, c’est vrai mais c’est notre supérieur qui nous a demandé de la rechercher, il nous a dit qu’il avait eu de nouveaux éléments.
- De nouveaux éléments ?
- Oui, c’est ce qu’il nous a dit, une cassette vidéo et…
- Une cassette ?! En 2052 ?!
- Je vous en ai trop dis. Au revoir Monsieur. Je vous tiens au courant. »
Il avait raccroché avant que je ne puisse réagir. Je me sentais bien mais je voulais en savoir plus. Je voulais absolument que ma fille soit retrouvée vite et en pleine santé. Depuis mes quarante ans, Clara était devenue ma priorité. Mais je restais perplexe. Qui pouvait bien utiliser des cassettes en 2052 ? Quel genre de malade pouvait bien enlever une petite fille ? Rien que ça c’était fou.
Je me précipitai au commissariat avec mon scooter volant. J’arrivai devant le bureau de l’agent Rionne.
- Vous !
Je m’approchai de son bureau bien rangé et posa violemment mes mains dessus.
- Monsieur l’agent je VEUX que vous m’expliquiez ce qu’il se passe !! Il s’agit de ma fille, tout de même !!
- Calmez vous Monsieur Smith, discutons de tout ça calmement.
- Si c’est pour vous parler gentiment mais que vous ne me dites rien sur l’avancement de l’enquête de l’enlèvement de ma fille je ne me CALMERAI PAS !!
C’est vrai, si lui parler normalement ne l’aidait pas à me révéler des informations sur l’enquête, j’aurai été prêt à crier tous les jours. Rionne se leva brutalement de son fauteuil. Tout le monde nous regardait. Il hurla à son tour.
- JE N’AI PAS LE DROIT DE FAIRE CA !!
- JE ME FICHE QUE VOUS AILLEZ LE DROIT OU NON !! DITES MOI CE QUE C’EST QUE CETTE HISTOIRE DE CASSETTE ET PUIS C’EST TOUT !!
Rionne déglutit difficilement et hocha la tête. Il me montra une chaise en face de son bureau. Je ne sais pas s’il était intimidé à cause de mes rôles de méchants super terrifiants dans les films. Mais, oui ça devait être ça. Je m’assis doucement sur la chaise qu’il m’avait indiquée et le dévisagea tandis qu’il se remit dans son fauteuil. Il commença à parler.
- Alors voilà. Hier soir nous avons retrouvé une cassette vidéo dans notre boîte aux lettres. Nous avons identifié l’adolescente qui se trouve dessus et nous avons vu que c’était votre fille, Clara.
- Que voit-on sur cette cassette ?
- Je n’ai pas le droit de vous le dire. Mais tout ce commissariat est sur l’affaire. Nous tenons une piste sérieuse, Mr. Smith.
A ce moment là, je fus submergé de joie. Mais Rionne poursuivit.
- Nous avons pensé que vous voudriez reprendre contact avec la mère de Clara. Nous avons donc retrouvé l’adresse de Keriane Jonas. Elle s’appelle maintenant Keriane Parker. Elle s’est mariée. Je vous donne son adresse ?
La terre sous mes pieds se brisa. Mariée. J’hocha doucement la tête tandis qu’il me donnait un morceau de papier où était inscrit son adresse. Il me raccompagna, sûrement en voyant que je n’étais pas très bien à cause de cette triste nouvelle. Je montai sur mon petit scooter bleu et alla à l’adresse inscrite.
«157 rue Armtrong »
Quinze minutes plus tard, j’arrivais devant chez elle. Je descendis de mon scooter et retira le contact. Je m’avançai vers la porte d’entrée. Je soufflai un grand coup et secoua mes mains. Je sonnai à la porte. Une petite sonnette très moderne. J’entendis des bruits de pas. De talons. C’était elle. J’en étais sur. La porte s’ouvrit doucement.
Chapitre 4 ; Le Plan.
Je découvris Keriane. Sa chevelure rousse toujours aussi flamboyante et ondulée. Ses yeux noisette avec ces reflets jaunes que j’aimais tant. Son corps en forme de sablier. Elle portait une robe banche à fleurs bleus avec un petit collier bleu. Je me souviens de chaque détail de ce merveilleux moment où j’ai revu Keriane. Elle me regardait, bouche bée. Elle m’avait reconnus et –ALLELUJA !!- se souvenait de moi. Je la regardai.
- Bonjour Keriane…
Je ne pus m’empêcher de regarder sa main. Une bague. Elle était bel et bien mariée. Elle sortit de la maison et ferma la porte derrière elle. Elle me regarda. Pas de regard de haine. Ses cheveux relevés me faisaient penser à ce que j’aurai pus voir pendant quatorze ans, si j’avais cherché à la revoir.
- Mathieu ? Mathieu c’est bien toi ?
- Je… hum… oui.
Contre toutes attentes, Keriane se jeta dans mes bras. Je la serra le plus fort qu’il m’était autorisé.
- Keriane… Je suis désolé…
Je mis ma tête dans son cou pour sentir son odeur.
- Désolé pour tout…
Elle me lâcha doucement et plongea ses yeux dans les miens.
- Mathieu… tu es au courant ? Pour Clara ?
- Oui. Les flics ne veulent rien me dire. J’imagine qu’à toi non plus. Mais j’ai un plan.
Elle me fit entrer sans un mot de plus. Je vis sa magnifique grande maison mais je ne compte pas m’attarder dessus. Ce n’est pas important. Elle me fit m’asseoir sur son canapé noir et s’assit à côté de moi.
- Un plan ? Explique-moi.
Je me redressai dans le canapé et joignis mes mains.
- Je vais infiltrer la police. J’aurai des informations supplémentaires et je les partagerai avec toi.
- Infiltrer la POLICE ?! Mais tu es fou ?!
- Non. Pas du tout. Je suis lucide. Si je ne le fais pas, jamais nous n’en sauront plus. Clara est ma priorité.
Je pris sa main.
- C’est la tienne aussi, j’imagine.
Elle retira sa main.
- Oui. Elle et mon mari.
Chapitre 5 ; L’infiltration.
Deux jours passèrent. Ma visite chez Keriane avait été plutôt courte. Un jour, j’arrivais chez moi quand j’arrêtai mon scooter. Un de mes rares amis, un policier, m’avait fait signe. C’était maintenant ou jamais. Le destin me parlait à travers Thomas –mon ami policier. Si j’exécutais mon plan avec lui, j’allais gâcher notre amitié. Je le savais. Mais j’aurais tout fait pour récupérer Clara.
Je garai mon scooter contemporain. J’appuyai sur le bouton orange puis sur le noir. Le bouton orange était celui qui permettait à mon scooter de léviter sans danger, le noir était tout simplement un anti-vole sous forme de bouclier invisible. Je descendais de mon scooter moderne et m’avança vers Thomas. Je lui souris et serra sa main en guise de salut. C’était mal. J’allais lui faire un coup bas.
- « Hey Thomas ! Ca faisait longtemps ! » m’exclamai-je.
On marcha sans un mot et j’ l’amenai dans une ruelle. Je l’assommai d’un coup avec un tuyau de fer que je venais de trouver sur le sol. Je lui pris ses vêtements de policier. Son uniforme bleu marine m’allait à la perfection, c’est pour dire. J’enfilai ses habits et pris mes jambes à mon cou. Je rentrai chez moi en scooter à toutes vitesses et m’assit sur mon canapé des années 2012. Une question me vint soudainement à l’esprit. Et maintenant ? Qu’allais-je faire ?
Chapitre 6 ; L’ultime.
J’étais tranquillement posé sur mon canapé quand j’entendis des bruits dans ma tête. Des bruits horribles. Perçants. Fort. Un long « bip ». Un bruit aigu et robotisé. J’eu soudainement horriblement mal dans le torse. Je baissai la tête pour regarder. Ma chemise se retrouva imbibée de sang. J’eu une terrible impression. Je ne savais pas ce que c’était. Ni d’où elle venait. Maintenant, le jour où je vous raconte mon histoire, je le sais. Je sais ce qu’étaient ces jours que je viens de vous décrire. Je sais ce qu’étaient ces douleurs et sons. Ces voix. Car, oui, il y avait des voix. Des voix qui étaient floues, je ne pouvais percevoir le sens des paroles. Mais j’entendais des voix. Puis j’eus froids. Très froid. Mon salon des années 2012 se fit engloutir. Comme dans une sorte de trou noir.
J’ouvris les yeux. Je regardai autour de moi. J’étais dans une chambre. Les murs étaient gris pâle. Toute la chambre était pâle. Triste. C’était un détail qui m’avait marqué. Pourquoi ? Aucune idée. Puis je vis deux silhouettes floues devant moi. C’était Keriane et Clara. Un homme vêtu d’une blouse blanche et d’habits bleus en je ne sais trop quelle matière discutait avec Keriane. Clara avait bien quatorze ans. Elle avait les yeux noirs, comme moi. Elle était rousse aux reflets caramel. L’homme dit à Keriane.
- « Faites en sorte que votre mari se repose. On lui a injecté de la morphine. Il a peut-être eut des hallucinations durant son anesthésie. S’il vous parle de choses qui ne se sont pas passés, jouez le jeu. Il retrouvera la mémoire dans peu de temps. »
Keriane hocha la tête et Clara s’approcha de moi.
- « Papa, tu es vivant ! J’ai crus que… »
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