"Attends ! Je ne voulais pas te vexer, je veux bien me faire pardonner en jouant à un jeu si tu veux ?" Je venais de faire du mal à une de mes amies en lui disant qu'elle travaillait trop et qu'en plus de ça elle ne profitait pas des "jeux" que nous faisions en classe comme les coloriages, les mots-croisés ou même les jeux de cartes. Comme d'hab et bein elle est partie dans sa crise et a commencé à hurler que si je n'étais pas contente je n'avais qu'à aller jouer ailleurs et la laissait dans ses pensées. Je l'ai toujours trouvé extravagante et bizarrement, depuis qu'elle a redoublé sa classe l'année dernière, plus mûre comme disent les grands. Mais elle se prend trop comme une maman et ça c'est pas drôle ! Du coup je m'amuse à l'embêter parfois et c'est vrai que quand elle s'énerve et que ses joues deviennent rouges je veux tout de suite me faire pardonner avant que ça aille trop loin.

Du coup, je lui laissais le choix du jeu et elle me proposait la marelle, puis la corde à sauter et enfin chat. Je réfléchis, et puis lui proposait Lucifer. Le principe ? C'est une partie de loup que j'ai rebaptisé Lucifer. Le loup en l'occurrence devient un chat et il doit attraper les souris qui sont au départ cachées. Elle accepta, on posa nos cartables et on allait à la recherche d'autres enfants pour jouer. A la fin on était une dizaine à peu près et ma copine souriait. "Un volontaire pour jouer Lucifer ?" Ce jeu restait le préféré des élèves de notre école. Et je ne regrette jamais d'avoir passé ma récré à courir et revenir à la maison toute tachée ou écorchée. Car je suis une fusée et quand je cours plus rien ne m'arrête. J'ai l'impression de devenir un super héros comme Flèche dans Indestructible.

Le truc c'est qu'on a jamais beaucoup à jouer car on ne regroupe que ceux qui parle anglais ou américain et qui ont notre âge. Donc on est pas beaucoup. Mais ce n'est jamais grave, car même quand une partie se termine et que tous les visages se terminent, je m'empressent de demander qui veut rejouer. Voilà. Et ça, c'est moi : Andreïa Walden, la petite anglaise. Pour vous servir.

(La dernière phrase est en italique car c'est écrit en français et non pas en anglais comme tout le reste de ce qu'elle dit et écrit)

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